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1. Puisque le mariage est indissoluble, l’Église doit être contre la séparation !

Jésus lui-même a commandé : « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ! » (Mt 19,6) En affirmant que « les conjoints ont le devoir de garder la vie conjugale commune » (CIC 1151), l’Église ne fait que respecter sa Parole. Pour elle, si le mariage est valide, le lien du mariage demeure pour toujours (cf. IV Q 8).

 

2. Pourtant beaucoup de conjoints catholiques se séparent !

L’Église est une mère, et elle comprend la souffrance de ses enfants. Mais pour elle « on ne peut envisager la séparation que comme un remède extrême après que l'on a vainement tenté tout ce qui était raisonnablement possible pour l'éviter. » (FC 83 § 1)

Pour éviter l’échec du couple et la séparation (cf. II Q 5,6,7), il faut tout faire humainement : soins médicaux et psychologiques, conseil conjugal, lectures, sessions de couples… Et les chrétiens doivent aussi tout faire spirituellement : prière, recours aux sacrements (réconciliation, guérison, eucharistie), accompagnement, retraites de couples… Des groupements spirituels leur proposent une aide (cf. la liste finale).

 

3. Des mariages sont un véritable calvaire : pour les femmes battues, pour les victimes de la violence, de la perversion psychologique, de l’alcoolisme, de la drogue, des infidélités…

L’Église ne devrait-elle pas accepter la séparation dans ces cas ?        

L’Église autorise la séparation dans deux cas : en cas d’adultère (CIC 1152), et au cas où « un des conjoints met en grave danger l’âme ou le corps de l’autre, ou des enfants » (CIC 1153). Dans ce deuxième cas, il y a même intérêt à ne pas attendre, sinon on peut être détruit !

 

4. Vu le nombre d’adultères, l’Église ne pourrait-elle être plus compréhensive ?

L’Église est compréhensive, mais pas laxiste ! L’adultère est une faute grave contre l’unité du couple. « Le Christ condamne l’adultère même de simple désir (cf. Mt 5, 27-28). Le sixième commandement et le Nouveau Testament proscrivent absolument l’adultère (cf. Mt 5, 32 ; 19, 6 ; Mc 10, 12 ; 1 Co 6, 9-10). » (CEC 2380)

Jésus a pardonné son péché à la femme adultère en lui demandant de ne plus pécher (cf. Jn 8,11). L’Église de même pardonne son péché à la personne qui a commis ponctuellement l’adultère, à condition qu’elle s’en repente et ait décidé de ne pas recommencer !

 

5. Les personnes qui ont dû se séparer à cause de l’adultère ou de la violence du conjoint devraient avoir droit à une nouvelle chance et au bonheur !

Ces difficultés peuvent révéler une telle fragilité du couple que ce mariage est peut-être nul. Si l’Officialité le confirme, ces personnes séparées ont effectivement le droit de se marier à nouveau.

Par contre, si leur mariage est valide, la séparation ne supprime pas le lien qui unit le couple dans le Christ (cf. IV Q 8). C’est pourquoi l’Église invite les catholiques séparés au pardon vis-à-vis de leur conjoint, en vue de leur réconciliation et, si possible, de la reprise de la vie commune (cf. CIC 1152-1153)

 

6. Pardonner à son conjoint quand on a été trahi, bafoué, rejeté, violenté par lui, c’est humainement impossible !

Pourtant Jésus nous le commande (cf. Mt 5,43-44 ; 6,14-15 ; 18,21-35), et lui-même, dans sa Passion, a pardonné à tous ceux qui l’ont trahi, abandonné, renié, condamné injustement, torturé abominablement. Par la grâce du sacrement du mariage, il donne aux époux séparés la grâce de faire de même. Le refus du pardon, la rancune, ou la haine, inspirés par le diviseur, sont un poison qui fait beaucoup de mal à ceux qui les éprouvent et les rend malheureux ! (cf. Paul SALAÜN, Séparés, divorcés, le chemin du pardon)

 

7. À notre époque, n’est-ce pas utopique d’envisager, après une séparation, une reprise de la vie commune ?

Certes, c’est peu fréquent, mais cela arrive. Un couple en a témoigné devant le Pape au synode de 2014, et on en lit des témoignages (cf. celui de Gabriel dans Séparés, divorcés à cœur ouvert).

 

8. Certaines personnes séparées se sentent encore rejetées par l’Église…

Certaines d’entre elles ont subi la séparation sans faute de leur part (cf. Q 3). Elles ne sont absolument pas excommuniées, et peuvent recevoir le soutien compatissant de l’Église :

« La solitude et d'autres difficultés encore sont souvent le lot du conjoint séparé, surtout s'il est innocent. Dans ce cas, il revient à la communauté ecclésiale de le soutenir plus que jamais, de lui apporter estime, solidarité, compréhension et aide concrète afin qu'il puisse rester fidèle même dans la situation difficile qui est la sienne; de l'aider à cultiver le pardon qu'exige l'amour chrétien et à rester disponible à une éventuelle reprise de la vie conjugale antérieure. » (FC 83 § 2)

En outre, s’ils restent fidèles à leur conjoint dans cette situation pénible, et ne se remarient pas, ils deviennent d’authentiques témoins de la fidélité de Dieu, saint Jean-Paul II le soulignait : « il faut aussi reconnaître le prix du témoignage des époux abandonnés par leur conjoint qui, grâce à leur foi et à leur espérance chrétiennes, n'ont pas contracté une nouvelle union: ils rendent ainsi un authentique témoignage de fidélité dont le monde d'aujourd'hui a tant besoin. C'est pourquoi les pasteurs et les fidèles de l'Église doivent les encourager et les aider à persévérer dans ce sens. » (FC 20)

 

9. Comment l’Église les soutient-elle ?

Les communautés chrétiennes doivent leur donner toute leur place et leur apporter la force des sacrements, qu’ils peuvent recevoir sans aucun obstacle.

Les catholiques séparés reçoivent souvent le soutien individuel d’un prêtre, d’un religieux ou d’une religieuse, et de chrétiens empreints de compassion pour leurs frères et sœurs souffrants.

Ils reçoivent aussi un soutien fort de groupements spirituels comme Renaissance pour les femmes, et la communion Notre-Dame de l’Alliance pour hommes et femmes (cf. XII).

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