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PROLOGUE
Mon expérience de la paternité
 

L’expérience de la paternité est universelle. Pour moi elle a commencé en 1948 dans le village finistérien où je suis né. Mon père était orphelin de père et fils unique, si bien qu’il portait des blessures qui ont rejailli sur son attitude envers ses enfants.

 

Six jours après ma naissance j’ai été baptisé, et suis ainsi devenu enfant de Dieu.                  Mes parents, catholiques pratiquants, m’ont inscrit au catéchisme et m’ont emmené régulièrement à la messe, mais ils n’ont pas su me faire découvrir le Père. A l’époque préconciliaire, la religion était plutôt vécue comme un ensemble de préceptes moraux qu’il fallait observer le mieux possible.

 

Il en a été de même dans les écoles chrétiennes où j’ai été éduqué.

 

A l’adolescence, très déçu par mon père, j’ai perdu confiance en lui, me suis renfermé sur moi-même et suis devenu très malheureux. Je n’ai pas trouvé alors, auprès des prêtres de mon lycée, la compréhension et l’aide dont j’aurais eu besoin.

 

Après le bac, j’ai préparé le professorat de Lettres classiques, et suis devenu enseignant, métier qui, de par sa dimension éducative, n’est pas sans rapport avec la paternité.

 

Je me suis marié en 1970 et suis bientôt devenu père d’un garçon qui m’a apporté beaucoup de joie. Mais, comme beaucoup de soixante-huitards, j’étais plutôt un père copain.

 

Puis est venu le temps de l’épreuve : en 1976, mon deuxième fils a été traumatisé à l’accouchement et en est resté handicapé. Cela a entraîné une grave crise et l’éclatement de mon couple en 1978.

 

Depuis quelques années j’avais abandonné la pratique religieuse, et ma foi s’était endormie. J’ai alors éprouvé le besoin d’aller faire le point à l’abbaye de Timadeuc (Morbihan). Là j’ai été accueilli par un moine qui a été pour moi une figure paternelle,      et ai vécu un retour au Père.

 

Aussitôt après j’ai rencontré le Renouveau Charismatique. C’est lui qui m’a fait découvrir comment Dieu peut nous aider à vivre un chemin de guérison intérieure. En lisant le livre de Michael Scanlan sur ce sujet, j’ai compris que je devais d’abord pardonner à mon père son attitude envers moi. C’est ce que j’ai fait aussitôt dans le sacrement de réconciliation, et j’ai reçu en même temps une forte effusion de l’Esprit Saint.

 

Celle-ci m’a permis de découvrir la miséricorde du Père envers moi, et son Amour a commencé à me reconstruire. Du coup ma relation avec mes enfants et avec mes élèves s’en est trouvée progressivement améliorée.

 

Depuis plus de trente ans je continue à approfondir ma relation avec le Père, que Jésus nous invite même à oser appeler « Papa ». Je poursuis mon chemin de guérison intérieure ; et j’essaye de témoigner de la miséricorde infinie de notre Père.

 

J’ai organisé des réunions comportant un temps d’enseignement et un temps de prière centrés sur l’accueil de Dieu Père et sur la guérison des blessures reçues dans notre relation avec notre père de la terre. Ce furent des temps bénis, et c’est de là qu’est née l’idée de ce livre, qui a pour but de partager à un plus grand nombre les trésors dont le cœur du Père est rempli, et qu’il veut déverser dans le cœur de ses enfants bien-aimés.

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