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1. Qu’est-ce qu’un sacrement ?

C’est un acte concret, un rite visible, qui est signe d’une réalité spirituelle, et qui réalise ce qu’il signifie, communiquant ainsi la grâce de Dieu (cf. CEC 1131). Par exemple au baptême le célébrant verse de l’eau sur la tête du baptisé en signe de purification de ses péchés et du don de la vie de Dieu. Alors le baptisé, réellement, reçoit le pardon de tous ses péchés et devient enfant de Dieu : la vie éternelle commence pour lui (cf. CEC 1262 à 1274).

 

2. Le sacrement du mariage n’est-il pas une invention de l’Église catholique ? Les Protestants ne reconnaissent pas le mariage comme un sacrement.

Aux noces de Cana (Jn 2,1-11), Jésus a béni par sa présence un mariage humain. « l’Église y voit la confirmation de la bonté du mariage et l’annonce que désormais le mariage sera un signe efficace de la présence du Christ. » (CEC 1613).

Puis Jésus a rappelé que c’est Dieu qui est l’auteur du mariage (cf. III Q 1).

Et c’est saint Paul, en Ép 5,21-33, qui a explicité le sens du sacrement du mariage. Mais le mariage n’a été reconnu comme l’un des 7 sacrements principaux qu’au XIIIe siècle.

 

3. Saint Paul n’était-il pas marqué par les mentalités de son époque, plutôt misogyne ?

Saint Paul était plutôt « moderne » pour son époque : il a souligné l’égale dignité de l’homme et de la femme ! Et surtout, éclairé par l’Esprit Saint, il a mis en lumière la beauté du sacrement du mariage. S’il a écrit : Femmes, soyez soumises à vos maris, il ajoute aussitôt : " Maris, aimez votre femme comme le Christ a aimé l’Église... Ce mystère est de grande portée ; il s’applique au Christ et à l’Église " (Ep 5, 25. 32).

 

4. En quoi peut-on dire que le Christ est l’Époux de l’Église ?

Jésus lui-même s’est comparé à un époux (cf. Mt 9,15). Il a aimé son peuple – et l’humanité entière – avec la tendresse d’un époux pour son épouse. Or celle-ci était pécheresse, et, à cause de cela, incapable de vivre la communion avec lui. Alors Jésus a donné sa vie pour purifier son épouse et lui permettre d’entrer dans une communion parfaite avec lui, ce qui s’est réalisé pour lui sur la Croix, et pour nous au baptême. Cette Alliance entre le Christ Époux et l’Église Épouse est si profonde qu’ils ne font plus qu’un seul Corps, et la relation de l’Église avec Jésus doit être celle d’une épouse vis-à-vis de son époux. Saint Paul l’a développé en Ép 5,21-33, et saint Jean-Paul II a longuement commenté ce texte dans ses catéchèses en 1982.

 

5. Qu’est ce que le sacrement du mariage ?

Lorsqu’un homme et une femme baptisés se marient – c’est la réalité humaine – et scellent leur alliance dans le Seigneur, leur mariage devient le « symbole réel » (FC 13) de l’Alliance entre le Christ et l’Église. Le « symbole » - le signe -, car il y a un parallèle entre l’alliance des époux et l’Alliance entre le Christ et l’Église. « Symbole réel » car le sacrement du mariage « donne aux époux la grâce de s’aimer de l’amour dont le Christ a aimé son Église » (CEC 1661). Autrement dit, à travers l’amour mutuel des époux, c’est le Christ Époux qui aime réellement ces conjoints, membres de son Corps mystique, l’Église ; et, dans leur amour, les époux « participent à la charité du Christ donnant sa vie sur la croix » (FC 13 § 3) ; ils reçoivent la grâce d’aimer comme Jésus, dans leur couple, dans leur famille et dans toutes leur relations. L’Esprit Saint fait circuler l’amour entre les époux, et entre eux et le Christ.

 

6. En quoi cet amour diffère-t-il de celui des époux qui ne sont pas unis par le sacrement ?

Le Concile de Vatican II affirme : « Cet amour, par un don spécial de sa grâce et de sa charité, le Seigneur a daigné le guérir, le parfaire et l’élever » (GS 49 § 1)

Le guérir : Nous avons vu que les époux sont pécheurs et souvent blessés ; dans le sacrement ils reçoivent la grâce de Dieu, la force de l’Esprit Saint, pour vivre le combat spirituel et surmonter les difficultés (cf. I Q 5,6,7).

Le parfaire : Dieu nous appelle à la perfection de l’amour (cf. Mt 5,48). Nous ne pouvons y arriver que progressivement, durant toute notre vie, avec la grâce du sacrement, communiquée par l’Esprit Saint (cf. CEC 1641-1642).

L’élever : l’amour humain est déjà beau et bon, puisque c’est Dieu qui l’a créé. Par la grâce du sacrement, les époux chrétiens « peuvent partager l’amour plénier et définitif du Christ » (FC 20) : ils ont déjà part à ce bonheur d’aimer qui réside parfaitement en Dieu et s’épanouira dans la vie éternelle (cf. CEC 1617, 1642).

 

7. Qu’est-ce qui fait que le mariage des baptisés devient sacrement ?

Cela se réalise le jour du mariage par l’échange des consentements (cf. CEC 1625 à 1628). Les époux se disent ainsi leur confiance mutuelle, leur volonté de s’aimer toujours dans les bons comme dans les mauvais jours ; leur volonté d’avoir des enfants ; et leur espérance d’arriver ensemble à la fin de leur vie, et d’entrer alors dans une communion d’amour parfaite avec Dieu pour un bonheur éternel.

Ce consentement, « élément indispensable qui fait le mariage » (CEC 1626) doit être donné dans la forme rituelle voulue par l’Église. Les époux deviennent ainsi les ministres du sacrement du mariage (cf. CEC 1623), et le prêtre, en invoquant sur eux l’Esprit Saint, consacre leur union, et signifie l’engagement irrévocable de Jésus Époux avec eux. Ils sont alors liés l’un à l’autre en Jésus pour l’éternité (cf. CEC 1630).

 

8. Quand l’amour humain meurt, le lien du mariage ne disparaît-il pas ?

Comme nous l’avons vu en II, l’amour ne se réduit pas au sentiment. Il implique la volonté, l’engagement, qui se manifeste par l’échange des consentements. Les époux se sont engagés l’un envers l’autre pour vivre ensemble, s’aider, se soutenir ; ils ont donné leur parole et celle-ci ne se reprend pas. Même si l’amour affectif meurt, les époux peuvent mobiliser leur intelligence et leur volonté pour vivre un amour effectif puisé, par la grâce du sacrement, dans le Cœur du Christ, et parfait par l’Esprit Saint.

Et surtout, « le consentement par lequel les époux se donnent et s’accueillent mutuellement, est scellé par Dieu lui-même (cf. Mc 10, 9) » (CEC 1639). Or Dieu est toujours fidèle et ne reprend jamais sa Parole. Si un des époux est infidèle à l’alliance avec son conjoint, et même si les deux le sont, à partir du moment où leur mariage a été contracté validement, leur lien demeure dans le Christ, et Jésus continue de s’en porter garant.

« Le lien matrimonial est établi par Dieu lui-même, de sorte que le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout. Ce lien qui résulte de l’acte humain libre des époux et de la consommation du mariage, est une réalité désormais irrévocable et donne origine à une alliance garantie par la fidélité de Dieu. Il n’est pas au pouvoir de l’Église de se prononcer contre cette disposition de la sagesse divine (cf. CIC, can. 1141). » (CEC 1640)

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